Ma saga de l’été, ce sont les portraits ! Petit rétropédalage pour vous faire (re)découvrir les interviewées des Soror volume 1 et 2.
Je me souviens du moment où j’avais rendez-vous avec Jacqueline Duhême, illustratrice fascinante qui a eu mille vies et a côtoyé les artistes les plus renommés de Picasso à Prevert, en passant par Matisse. J’ai pris le TGV pour Paris au comble du stress, avec dans mes bagages ma Violette grippée et fiévreuse et une Praluline, spécialité lyonnaise. Arrivée à Paris, j’ai foncé dare-dare dans une pharmacie pour me procurer du gel hydroalcoolique. Il n’était pas autant à la mode mais j’avais très peur de transmettre la grippe de Violette à Jacqueline.
Sur place, l’adorable Eleonore, son attachée de presse chez Gallimard, m’attendait et nous avons gravi les escaliers qui menaient à la dessinatrice octogénaire et à son petit nid, au dernier étage, sous les toits. Elle m’a vue, m’a tapé la bise et je me suis sentie toujours autant stressée mais comblée. Le reste est dans Soror volume 1 (je sais il est épuisé, mais j’avais quand même envie de parler de Jacqueline).
La seconde fois que je l’ai rencontrée, c’était pour aller la photographier lors d’une séance de dédicaces (j’en ai profité pour demander la mienne), à Vienne. Ma mère avait tenu à m’accompagner et, une fois face elle, lui a demandé d’un air un brin solennel si elle pouvait lui serrer la main. J’ai constaté avec ravissement que Jacqueline était émue et que ma mère avait marqué un point. Les photos sont celles qui illustrent le portrait. Merci Jacqueline, merci Eleonore, merci maman pour ces moments, comme on dit.