Pour vous proposer des portraits authentiques sous forme d’articles longs formats, il est indispensable pour moi de rencontrer systématiquement la personne interviewée. Ensemble, nous choisissons un endroit et un créneau qui nous permettent de prendre notre temps, un lieu dans lequel elle se sentira à l’aise, propice aux confidences. Il peut s’agir de son salon, de son bureau, d’un café dans lequel elle a ses habitudes – même s’il se révèle souvent un peu trop bruyant! Je ne prends pas de notes mais je recueille ses propos à l’aide d’un dictaphone. C’est mon précieux allié pour me permettre d’être l’esprit libre, tout à notre conversation, entièrement tournée vers mon interlocutrice.
Pour vous dévoiler les coulisses de ces entretiens, j’avais très envie de vous en présenter de courts extraits de ces enregistrements. Car au-delà de l’écriture, la voix trahit parfois une émotion, une attitude, un message fort, une confidence.
1. Pour étrenner ce nouveau rendez-vous, je vous laisse avec Jacqueline Duhême et cet accent parisien inimitable qui faisait dire à Prévert « qu’elle était née sur le paillasson du château de Versailles », cette gouaille de titi parigot pour raconter, l’air de rien, une enfance loin d’être rigolote…
2. Est-ce que pour vous comme pour Aline Sam-Giao, directrice de l’Auditorium, Orchestre national de Lyon, la réussite est une succession de petits challenges relevés avec succès ? Et si oui, quels sont les vôtres ?
3. Rencontrée dans un bistrot parisien, Hindou Oumarou Ibrahim, qui a su s’opposer à plusieurs mariages forcés, me parle de la pression qu’elle subit pour devenir mère. Alors que la majorité des femmes de sa communauté ont leur premier enfant adolescentes, Hindou qui a dépassé la trentaine ne fait rien comme tout le monde. Elle dédie pour le moment tout son temps à sa cause et prône l’adage : « chaque chose en son temps ».