Parce que l’édito donne le ton. Parce qu’il est le premier texte que l’on lit en se plongeant dans une revue. Parce qu’il indique la direction que l’on souhaite donner au contenu et plus encore, la position du journaliste, aujourd’hui, je vous dévoile l’édito du second opus de Soror. Intrigué.e ? Envie d’en découvrir davantage ? Pour commander le deuxième numéro du mook, c’est ici !
Quand je sélectionne les futures interviewées de Soror, je le fais en tenant compte bien évidemment de la personnalité de chacune. Mais je garde tout autant en tête la pluralité indispensable à cette galerie de portraits. Parce qu’il est important de rappeler combien nos choix sont vastes. Comme le dit si bien Mona Chollet*, « l’autonomie (…) ne signifie pas l’absence de liens, mais la possibilité de nouer des liens qui respectent notre intégrité, notre libre arbitre, qui favorisent notre épanouissement. » Autonomes, conquérantes, globetrotteuses, agissantes, entrepreneuses et libres, les neuf femmes qui constituent ce second volume de Soror le sont ; oui, mais chacune à leur manière.
Et c’est en quelque sorte ce qu’il y a de magique. De cette diversité de parcours se dégage finalement une unité. En suivant leur chemin, en ayant le courage de faire leurs propres choix et en ayant l’ambition de toujours aller de l’avant, ces neuf femmes ont compris qu’elles n’agissent pas seulement pour leur cause mais pour celle des femmes du monde entier. Christine Spengler, reporter de guerre, Marie- Sophie Obama directrice d’un club de basketteuses, Kiyémis poétesse engagée, Ghada Hatem gynécologue obstétricienne et les autres. Toutes s’interrogent : en tant que femmes qu’avons-nous à apporter à nos soeurs et plus largement à la société ?
Je rédige cet édito, point final de ce second volume, à la fois fébrile et apaisée. Je sais que dans quelques jours une petite fille viendra compléter notre famille. Une petite Soror pour ma fille Violette. Elle m’aura accompagnée durant tous les préparatifs. Cela peut sembler incongru de parler de cela ici mais pour moi, au contraire cela fait sens. Car c’est bien entendu pour elles aussi que j’ai décidé, en donnant la parole à ces femmes si inspirantes, d’apporter ma contribution.
*Mona Chollet, Sorcières, La puissance invaincue des femmes, Editions La Découverte