édito volume 3 mook Soror

L’édito du volume 3

Parce que l’édito donne le ton. Parce qu’il est le premier texte que l’on lit en se plongeant dans une revue. Parce qu’il indique la direction que l’on souhaite donner au contenu et plus encore, la position du journaliste, aujourd’hui, je vous dévoile l’édito du second opus de Soror. Intrigué.e ? Envie d’en découvrir davantage ?  Pour commander le troisième volume du mook, c’est ici !

Engagement. Ce mot résume à lui seul le parcours des huit femmes du volume 3 de Soror. Emmanuelle Amar se bat pour que justice soit faite auprès des familles meurtries par l’affaire des « enfants sans bras ». Laurence Revol capture la beauté des femmes dans son objectif, Maïmouna Doucouré et Diglee militent pour leurs causes. Julie Davico-Pahin construit dès aujourd’hui le monde de demain grâce à un système GreenTech révolutionnaire. Ethéry Pagava dédie toute sa vie à la danse, Hélène Lafont-Couturier à la culture, Amelia Tavella à la nature.

Ces femmes nous inspirent, leurs exemples nous incitent à trouver notre voie, mais elles ne sont pas de super héroïnes. Leur arme secrète : le travail. Toutes sont des acharnées à l’image de l’épidémiologiste Emmanuelle Amar qui compile, recense, analyse, avec patience et minutie des registres voués à prendre la poussière. Des travailleuses déterminées et passionnées, comme Ethéry Pagava qui, à 88 ans, fait une heure de barre au sol chaque jour.
« Vous n’imaginez même pas ce que je peux entreprendre pour les avoir », me confie quelques pages plus tôt, l’architecte Amelia Tavella au sujet de ses chantiers.

Cette valeur du travail va de pair avec un questionnement permanent. La directrice du musée des Confluences, Hélène Lafont-Couturier raconte : « (…) C’est vrai, que j’ai beaucoup travaillé. Et je me suis remise en question. (…) très vite, je me suis retrouvée dans des domaines qui n’étaient pas les miens. C’est dur au départ (…). Mais finalement, ces pas de côté m’ont permis d’acquérir une humilité plus grande ». Et Emmanuelle Amar de faire écho à ses propos, expliquant qu’elle ne s’est jamais trahie car elle a su se questionner tout au long de sa vie et qu’elle avance sans « aucune certitude ».

Je vous dois une confidence : ce numéro m’a tant coûté. Il est né dans le chaos, personnel et collectif, au milieu de souffrances, de tristesses, de deuils. Mais il est là aussi pour me prouver – à vous aussi je l’espère – que l’engagement, le travail et la remise en question triomphent. Je suis désormais heureuse que nous nous séparions lui et moi. Il vous appartient. Embarquez-le partout avec vous, cornez ses pages, surlignez des passages, posez-le sur la table du salon ou sur votre chevet, prêtez-le à une amie. Justifiez-lui d’exister.

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