machine à écrire, appartement Chrysoline de Gastines

L’edito

Parce que l’édito donne le ton. Parce qu’il est le premier texte que l’on lit en se plongeant dans une revue. Parce qu’il indique la direction que l’on souhaite donner au contenu et plus encore, la position du journaliste, aujourd’hui, je vous dévoile l’édito de la revue Soror.

Depuis plus de dix ans grâce à mon métier, j’ai la chance de faire des rencontres. D’écouter les gens, d’entendre des histoires, d’admirer des parcours de vie. Alors, c’est très naturellement que j’ai eu envie d’écouter les femmes. Vraiment. De ralentir. De prendre le temps.

Pourquoi les femmes ? Parce que la plupart d’entre elles m’impressionnent. Parce que je ne connais que trop bien les difficultés qu’elles rencontrent, les discriminations qu’elles subissent, les préjugés qui les encombrent. Parce que devenir mère – d’une fille – a éveillé ma conscience de femme. Parce que c’est vrai que l’on devient femme. Souvent violemment. A travers des bonnes ou mauvaises expériences, à travers le regard des autres, la confrontation avec la société. On se heurte à cette réalité : notre condition féminine. Parfois on la subit, elle nous encombre au lieu de nous porter.

A travers huit rencontres, neuf femmes toutes plus inspirées et inspirantes, de celles qui montrent la voie, leur voie, ont accepté de nous raconter leur histoire. Avec émotion et reconnaissance, je les en remercie. Parce que chaque femme doit se montrer plus convaincante, plus méritante et plus polyvalente qu’un homme, elle est forcément un modèle qui s’ignore pour d’autres. C’est donc une chaîne vertueuse, celle de la solidarité féminine, celle de l’empathie. Celle de la sororité. Ce mot qui galvanise, à la consonance si douce et forte à la fois. Voilà pourquoi, à mon sens, se mesurer femme, s’affirmer femme à notre époque, c’est finalement déjà être féministe.

Alors, si on s’offrait déjà toutes la possibilité de vivre la vie que nous nous sommes choisie ?

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En photo : zoom sur un détail de l’appartement de Chrysoline de Gastines, une des neuf femmes rencontrées dans le volume 1 de Soror. Crédit photo : Vanina Denizot

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